Dans la peau d'un sans papier
J'ai traversé ce que je croyais être un désert au péril de ma maigre vie. Maintenant, dans l'oasis où l'herbe est abondante, je sens monter les tourments. Le vide, cette sensation que l'on a quand on décide de tout laisser derrière soi. Je suis constamment dans cette foule et paradoxalement toujours seul. La nostalgie ne m'abandonne pourtant pas. Je croyais me remplir au contact de cette civilisation dite supérieure, mais de jour en jour, la sensation de legerété est perenne. Il n'est pourtant pas question de retour. Puis-je revendiquer l'échec de cette aventure? Que dire à ceux là, très nombreux, dans l'insouciance des bonheurs du dénuement labàs. La pauvrête, n'est donc pas matérielle? Dans la moitié du tunnel, l'important est de trouver une torche ou mieux une issue de secours.